Constats et perspectives

Du burnout et des travailleurs usés, en perte de repère et de sens, des conflits au travail et du harcèlement, des métiers en pénurie, des travailleurs pauvres,….

La concurrence à tout prix, la perte des solidarités, les mensonges et corruptions, les manques flagrants d’éthique, les écarts entre paroles et actes, les dédains pour le terrain professionnel, ses aspects pratiques et les métiers techniques, la chute générale de qualité et son remplacement par de la médiocrité, des managers individualistes et égocentriques,…

Renforcé par la technologie qui semble parfois s’auto-suffire, les managers contemporains ne maitrisent souvent plus le métier de leurs subordonnés. Il en résulte une certaine morgue, en réalité de la peur, pour ces métiers. Les formations de base sont souvent trop pauvres ou au contraire, trop écartées des réalités de terrain, dispensées par des enseignants parfois déçus, eux-mêmes.

Malgré les désignations de l’ « ère du coaching », les managers craintifs des terrains et métiers se réfugient trop souvent dans des isolements décisionnels. Il en résulte de nombreuses insatisfactions et désertions du personnel, à son tour : démotivation, burnout, conflits, ralentissement, détournement des consignes, résistances aux décisions et changements,…

Nous avons visité de nombreuses entreprises sans stratégie ni cap : des fourmis humaines s’y investissent et y déambulent, sans objectif précis. Leur fonction semble perdue, centrée sur elle-même et oubliant le collectif, additionnée à celles d’autres, mais sans liant entre les travailleurs et les équipes. Une désolation sociale ! Dans d’autres types d’entreprises, posséder un job et gagner son salaire semble être la raison de vivre. Des narratifs désuets et infondés en matière de ressources humaines se préoccupent à viser des primes ou intéressements ou encore à rémunérer le capital d’actionnaires inconnus, le tout saupoudré d’un discours de « développement personnel ».

Quand le métier est inconnu, quand les managers sont isolés du personnel, quand ce même personnel erre seul et sans objectifs stimulants, alors le chaos s’installe et l’agitation remplace la production collective. Une somme d’individus épars ne constitue pas une équipe cohérente. Il en résulte beaucoup de médiocrité : tensions sociales évitables, pertes de sens et d’identité au travail, égarements divers,… En sciences sociales, on désigne cet état de chaos par le terme d’« anomie anomie : état d’un être ou d’une société qui ne reconnait plus de règle. Absence d’organisation, aussi morale, de type chaos ou décadence.Appuyez hors de cet élément pour le fermer. ». Mais le chaos est un état qui ne demande qu’à être remobilisé.

Combien de fois n’avons-nous pas dénoncé dans des entreprises que la technologie compliquait souvent l’exercice de la tâche, au lieu de la faciliter, pourtant sa mission initiale. Tout se passe comme si les « machines » avaient parfois pris le pas sur l’humain, imposant leurs propres cadences et diktats. Il est largement temps de retourner cette déviance et de replacer l’essence des choses : la machine pour suppléer l’humain et le débarrasser de certaines tâches trop lourdes ou ingrates ! Au-delà de détruire massivement des fonctions, la technologie contemporaine, quand devenue outrancière, détruit le travail, le sens au travail, les métiers et l’humain.

le management réclame du courage, du discernement, de la lucidité et de la ténacité. Ne pas se laisser détourner par des chimères et tentations diverses, ni par l’urgence. Le management est une addition de « science » et d’ « art », alliance de rigueur et de virtuosité.

Choisir une finalité et la partager. Une vie réussie poursuit des caps et directions et entreprend des décisions, assumées ensuite. Une gouvernance réussie fédère autour d’objectifs mobilisateurs et supérieurs.

Pas des mots, ni du « green washing » mais une véritable politique éthique, comme mode transversal de gouvernance. Cela commence par recruter des Comités de Direction et des managers dotés du sens de la responsabilité sociale, collective et de critères moraux.

Fuir le copinage, les promotions-canapé ou autres assujettissements, débarrasser la médiocrité ambiante, sonder les mentalités profondes et les cœurs, à contribuer au service collectif.

Trop de formations sur l’esprit d’équipe se résument à l’emploi d’outils ou de diagnostics. On y fuit la réalité : les travailleurs incompétents ou médiocres, les conflits et harcèlements, les profiteurs du travail des autres, les malhonnêtes, resquilleurs ou carrément voleurs, tous ceux qui contribuent, par leur morale déficiente, à faire sombrer les normes collectives vers le bas et à installer la médiocrité ambiante.

Les métiers, gestes techniques, savoirs formels et informels liés à l’œuvre doivent être réinvestis. On a tout faux ! Réimplanter des savoir-faire disparus, favoriser les matières premières et matériaux nobles et naturels, penser écologique à tous les stades de la production, enseigner les lois et mystères de chaque métier, rétablir les traditions sacrées, instruire les travailleurs et les faire participer aux grandes fêtes de la production artisanale, rassembler autour de l’œuvre, sociale, humaine, éthique et matérielle, rendre subtils les processus de construction et de fabrication, rétablir la fierté individuelle et collective.

L’amour-propre pour son travail et pour sa production, le sentiment du travail bien accompli, le sens du devoir rempli, le sentiment d’aboutissement et de complétude, distinguent le travailleur rempli de sens, l’employé, le cadre, le patron d’entreprise ou l’indépendant libéral heureux et satisfaits. Ils savent remercier tous ceux qui ont contribué à cet effort collectif. Ils sont reconnaissants.

Quand un être humain se réalise et aligne sons sens personnel à ses projets, il rayonne de lumière et magnétise les autres. Nous pouvons stimuler cette énergie, individuelle d’abord, collective ensuite, par le rétablissement puis l’entretien d’un réel esprit, illuminant la production, soit-elle matérielle, soit-elle immatérielle. De nombreuses Traditions ont abordé ce problème. Nous nous en inspirons.

Pas de résultat sans un profond travail sur soi, individuel puis collectif. Relié aux problèmes de gouvernance transversale, l’attention nouvelle sur les compétences éthiques et morales veillera à maintenir un état permanent d’équité. Il faudra, parallèlement, agir sur les frustrations et mécontentements permanents, entretenus par les médias et certaines institutions accompagnant les travailleurs. Rétablir la satisfaction de soi, se détourner de l’unique objectif salarial, soit un véritable programme de développement Humain et de Soi, bien éloigné des dérives de certains séminaires d’abord de visée mercantile.

De nombreux conflits au travail naissent par un sentiment, objectif ou subjectif, d’iniquité. Il faut rétablir ces équilibres. De trop grands écarts de rémunération peuvent exister, entre des étages de la hiérarchie. Ces étages doivent se réduire, vers un aplatissement de l’entreprise mais aussi les écarts de rémunération. On entretient sinon un sentiment permanent de rivalité, de concurrence et de frustration. Des réformes de l’organigramme, vers moins d’étages intermédiaires, et des politiques alternatives de rémunération peuvent se réaliser. Souvent, une législation sociale et légale lourde ainsi que des lobbies nombreux paralysent les réformes. Nous devons être créatifs.

De nombreux travaux récents sur l’intelligence collective montrent leurs bienfaits dans de nombreux domaines : politique et gouvernance, écologie, santé,…Lorsque accompagnée et balisée comme une véritable gestion de projet, l’intelligence collective égale ou dépasse la compétence des experts externes. A l’Intérieur de soi, il y a beaucoup de Connaissance….

Le terme « projet » est issu de l’architecture, sacrée peut-être, et désigne une décoration en saillance sur un plan lisse de façade. On y lit la « rupture » : rupture avec les idées reçues, les routines défensives, les habitudes ancrées, les « on a toujours fait comme cela » stériles, … Le projet est essence de vie. Le projet social ou utopie sociale brise également les anciens paradigmes paradigmes : représentation du monde en consensus, manière de voir et d’expliquer en sciences.Appuyez hors de cet élément pour le fermer., lorsque désuets et confrontés à toutes leurs limites. C’est de notre Temps.

CRIPTOS œuvre depuis plus de quinze ans à soulager, conseiller, améliorer les conditions du travail.

Son engagement est orienté vers les ressources humaines et la gestion des crises et du changement.

Le recours à l’écriture et la poésie, les arts et les spectacles, pour ré-enchanter la vie humaine.

CRIPTEIN élabore et dispense  des séminaires (avec partenaires) pour une meilleure harmonie des relations humaines et en particulier « hommes / femmes ».

En quoi sont-ils si contemporains pour ma vie personnelle ?

Par ses travers multiples, sociaux, économiques, écologiques, les limites du capitalisme apparaissent au grand jour. La crise du Coronavirus a montré notre dépendance et notre fragilité à la mondialisation. Nous devons réimporter savoirs et savoir-faire vers plus de proximité locale. Pour y arriver, notre savoir-être est à questionner profondément.

Nous avons atteint un déséquilibre sans pareil, avec une très large partie de la richesse mondiale aux mains de quelques nantis. L’iniquité est totale. Ce sentiment d’injustice est à la source de multiples maux. Il est temps de réapprendre le partage, la gestion des aspects délétères de l’individualisme et de l’égoïsme, bref réapprendre à optimaliser les équilibres. Chercher à maximaliser les bénéfices d’une minorité tue les aspects humains et la recherche de Beau dans les échanges !

La récente crise du Coronavirus a offert, en outre, l’opportunité de renoncer : renoncer au tumulte et à l’agitation, renoncer à la consommation excessive et aux loisirs frénétiques. Nous avons réinvesti nos maisons et jardins, pris du plaisir aux loisirs simples et familiaux, opté pour des loisirs naturels, la marche, le vélo, le jogging. C’est la sobriété joyeuse. Renoncer, comme vanté par la philosophie stoïcienne, devient un plaisir à éduquer. C’est un chemin vers le Beau.

Le Beau consiste en une disposition, une capacité à apprécier ce qui se présente dans l’instant. Le Beau « est », il ne parait pas. Le Beau s’estime dans une certaine lenteur, propice à la contemplation. Il prend la forme, tour à tour, d’un rayon de soleil, d’un bourgeon, d’un chant d’oiseau, d’un sourire ou d’une larme, éminemment authentiques.

L’écologie est une discipline transversale, un savoir-vivre, proche des lois naturelles et cosmologiques qui régissent la vie. L’écologie est l’amour et la défense de la vie et de tout ce qui lui appartient. « L’’ écologie de l’esprit », titre d’un ouvrage de Grégory Bateson, est une disposition d’esprit penchée vers des relations sociales saines et tournées vers le gain d’autonomie, soit des forces vives, au lieu d’âmes noires. C’est la victoire de l’écologie qui rassemble sur les idéologies qui divisent. C’est la victoire de la Lumière sur l’Ombre. Pour l’atteindre, nous nécessitons des Réformes de fond.

Nous nécessitons, selon nous, d’abord des réformes de l’esprit et des mentalités. Les réformes d’actions doivent en découler, pas inversement. Nous nécessitons des hommes et femmes de discernement et au jugement sûr, pas des idéologues aveugles et sourds. Nous sondons les valeurs morales avant tout, des manques techniques pouvant, eux, se compenser. Nous nécessitons des gouvernants au service des autres, pas avides pour leurs propres intérêts. Mais de Beaux Esprits existent et les institutions actuelles les musellent souvent. Les institutions aussi sont à réformer !

Le « sacré » correspond à une capacité de sublimer, rendre Beau et Supérieur un événement, aussi modeste soit-il. Il se rapproche de la disposition au Beau. Sacraliser revient à ajouter une dimension supérieure supplémentaire, introduire un espace-temps de rupture, entre le quotidien profane souvent vil et sali et un autre espace, symboliquement amélioré. Le sacré s’inspire du passé et de la Tradition et est penché vers les générations futures. Le sacré échappe à l’égoïsme et à l’immédiat, rétablissant un souci vers l’Autre et un autre instant, sublimé parce que différé. Rétablir du sacré dans les relations sociales, amoureuses et familiales, du sacré dans son travail, du sacré dans ses actes de consommation, du sacré dans les recherches de solutions aux problèmes de la société !